Sécurité : Au Burkina Faso, on fait appel aux volontaires pour lutter contre le terrorisme.

C’est au lendemain d’une attaque qui a fait 36 dans un marché dans le Nord du pays que les députés burkinabé ont adopté un projet de loi portant institution de volontaires pour la défense de la patrie. Un pas de plus dans la lutte contre le terrorisme qui, chaque jour, endeuille des familles.  

Nigerfocus le 23 janvier 2020 : C’est un projet d’une vingtaine d’articles que le gouvernement a soumis à l’appréciation des parlementaires. Il s’agit pour le gouvernement de renforcer la sécurité du pays en proie à des attaques terroristes depuis bientôt 4 ans.

Le Volontaire pour la défense de la Patrie (VDP) doit être « une personne de nationalité burkinabè, auxiliaire des forces de défense et de sécurité, servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de son secteur de résidence, en vertu d’un contrat signé entre le volontaire et l’Etat ».

A cet effet, « la mission du Volontaire pour la défense de la patrie est de contribuer, au besoin par la force des armes, à la défense et à la protection des personnes et des biens de son village ou de son secteur de résidence. Ce qui exige en toute circonstance, patriotisme, loyauté, discipline, disponibilité, neutralité, intégrité et esprit de sacrifice pouvant aller jusqu’au sacrifice suprême » explique le gouvernement dans l’exposé des motifs.

Dans la même logique, « le recrutement des VDP se fait au niveau du village ou de son secteur de résidence sur la base du volontariat, subordonné à l’approbation des populations locales, en assemblée générale. ».

Les VDP, dont la période de formation est de 14 jours, bénéficient d’une couverture sanitaire en cas de blessure dans l’exécution de leurs missions et reçoit une prime de démobilisation qui lui est versée à l’échéance de son contrat.

Selon le ministre de la Défense Chérif Sy, « les volontaires sont des auxiliaires des forces armées et seront sous la discipline et la rigueur de l’armée, avec l’objectif de permettre aux FDS de ratisser large sur le terrain hostile. ».

« Il ne s’agit pas d’en faire des chairs à canon”, rétorque-t-il à ceux qui pensent qu’il s’agit d’exposer la vie des volontaires, avant de préciser : “Nous voulons éviter que ces volontaires soient des milices ».

Balima Boureima (Nigerfocus)

Sources : www.lefaso.net

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