Niger: le préfet de Gaya révoqué.

Niger: le préfet de Gaya révoqué. 

La décision du chef de l’Etat de démettre le préfet de ses fonctions n’a pas été expliquée mais on estime qu’il serait lié à son déplacement du début du mois dernier lorsque le Capitaine Boureima Seyni s’est déplacé à Malanville quelques jours après la levée des sanctions de la Cédéao. 

Nigerfocus le 4 avril 2024: Le préfet de Gaya, dernière ville avant la frontière entre le Bénin et le Niger, paye-t-il les frais de sa visite à Malanville, première béninoise après la frontière? C’est la question que tout le monde se pose après la signature d’un décret fin à ses fonctions. Le décret signé le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), précise qu’il est misfin aux fonctions du préfet de Gaya exercées par le Capitaine Boureima Seyni”. Aucune précision n’a été donnée sur les motifs de sa révocation.

Cependant pour bon nombre d’observateurs l’officier a été remercié pour son déplacement dans la ville de Malanville le 4 mars dernier quelques jours après la levée des sanction de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour des raisons humanitaires. 

Lors de ce déplacement l’ex premier responsable de Gaya était au poste de contrôle juxtaposé et au parc gros porteurs de Bodjécali, où plusieurs camions sont bloqués afin d’apprécier “la situation” en prélude à “la visite prévue d’une délégation d’autorités nigériennes dans les jours à venir”. 

C’est cette visite qui va discréditer le déplacement du Capitaine Boureima Seyni. Pendant 72 heures une délégation conduite par les Directeurs généraux de la Police et des Douanes a sillonné tous les postes de police et de la Douane. Le message véhiculé porte sur le renforcement de la vigilance autour de la frontière entre le Niger et le Bénin d’une part et d’autre part entre le Niger et le Nigéria.  

Pour rappel, le 25 février 2024, les deux institutions régionales ouest-africaines ont décidé de lever les sanctions contre le Niger après près de sept mois de sanctions à la suite du coup d’Etat qui a évincé Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier. 

Aussitôt ces sanctions levées que le Bénin a ordonné l’ouverture de sa frontière avec le Niger. Ce n’est pas le cas pour le Niger. Le Niger accuse toujours le Bénin de soutenir une éventuelle intervention militaire de la Cédéao pour restaurer Bazoum Mohamed. BB (www.nigerfocus.com)