Sécurité: Une force conjointe AES, bientôt opérationnelle.

L’annonce a été faite à la fin d’une rencontre qui a regroupé les hauts responsables militaires des trois pays. Aucune précision sur la composition et les autres modalités de sa mise en place.  

Nigerfocus le 7 mars 2024: Les chefs d’État-major du Burkina Faso, du Mali et du Niger, réunis pour la première fois à Niamey, ont annoncé la mise en place dans “les plus brefs délais” d’une force conjointe des Etats des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).   

Ainsi, nous sommes arrivés à concevoir une force conjointe des pays de l’AES qui sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour prendre en compte les défis sécuritaires dans notre espace”, a déclaré le Général de Brigade Moussa Salaou Barmou, chef d’Etat-major des armées du Niger à la fin des travaux qui ont duré une journée. 

Dans son discours de clôture, le haut responsable militaire nigérien n’a pas précisé ni les modalités de la création encore moins sa composition évoquant seulement la nécessité de mettre en place cette force conjointe. 

Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjugués de nos trois pays nous parviendront à créer les conditions d’une sécurité partagée”, a-t-il précisé. 

Les trois pays mutualisent depuis quelques mois leurs forces pour lutter contre les groupes armés terroristes (GAT) qui endeuillent chaque jour les populations. 

Nous avons saisi cette opportunité pour faire un point sur la situation sécuritaire prévalant dans l’AES que nous savons tous dégradée mais qui est en phase maîtrisée avec le nouveau dynamisme observé dans la conduite des opérations au niveau des trois pays de l’alliance”, a rappelé le Général de Brigade Moussa Salaou Barmou.

Cette réunion des chefs d’Etat-major des pays de l’AES fait suite à celles des experts et hauts fonctionnaires de l’AES tenu à Ouagadougou au Burkina Faso en février dernier.  

Mise en place en septembre dernier l’Alliance des Etats du Sahel (AES) comprend le Burkina Faso, le Mali et le Niger, trois Etats en proie à des attaques terroristes. 

En rupture avec la France dont ils ont dénoncé les accords militaires, ces pays se sont tournés vers d’autres partenaires dont la Russi, pour une coopération militaire en vue de venir à bout des GAT. 

Fin janvier, ils ont décidé de quitter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qu’ ils accusent d’être à la solde de la France. 

BB (www.nigerfocus.com)