Le Niger avec six autres pays de la région Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avait démarré l’Initiative SURGE dans le cadre de la gestion des urgences. Après un an de mise en œuvre, le projet fait le bilan et des perspectives. Pour cela, les personnes concernées se sont rencontrées la semaine dernière à Dosso.
Nigerfocus le 5 février 2024: Lancée fin 2022 par le bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé, l’Initiative SURGE chargée de soutenir les pays dans le renforcement et l’utilisation des groupes de riposte aux situations d’urgence fait le bilan de ses premières années de mise en œuvre au Niger.
Pour faire ce bilan les différents membres se sont retrouvés à Dosso et les responsables des services régionaux de la santé. Pendant cinq jours, ils ont fait le bilan de l’année dernière et des projections pour cette année 2024. Selon Dr Aboubacar Gandou Issiakou, le coordinateur de l’Initiative SURGE au Niger, la mise en œuvre de ce projet a permis de renforcer les capacités opérationnelles de l’équipe en termes de réponse appropriée aux urgences sanitaires.
“Avec l’avènement de ce projet, en 24, 48 heures déjà, on arrive à déployer des équipes d’intervention rapide”, a estimé l’épidémiologiste au ministère nigérien de la santé publique, à la clôture de l’atelier.
Une cinquantaine d’experts venant de six départements ministériels participent à ce projet. Ce qui permet de mieux comprendre et de traiter rapidement des cas d’épidémies.
“La mise en place de ces équipes permet à nos États d’être très forts, d’être mieux outillés pour pouvoir mieux se prendre en charge et les partenaires viennent en complément”, reconnaît pour sa part Dr Kourouma Mamadou, responsable de la réponse aux situations d’urgences, au bureau OMS Niger.
Depuis sa mise en place, l’équipe a été déployée à Madarounfa, Dungass et bien dans bien d’autres districts sanitaires pour prendre en charge des épidémies de choléra et de diphtérie.
“Tout ce qu’on a vu sur le terrain montre à suffisance que c’est une réussite. Nous avons géré en septembre 2022 à Madarounfa une épidémie en moins de deux mois tandis qu’une année en arrière on avait géré une épidémie qui a fait plus d’un an”, a rappelé Dr Kourouma Mamadou.
Cependant, le retard dans la déclaration des épidémies et leurs notifications impacte sur le travail de l’équipe SURGE.
“Nous sommes en train de réfléchir à comment on peut améliorer cela et c’est ce qui va permettre justement de déployer ces équipes, à mobiliser surtout les ressources qui permettent de financer des opérations”, explique le responsable des réponses aux urgences au niveau de l’OMS Niger.
Deux autres Initiatives PROSE (pour la préparation), TASS (pour la détection) sont mises en œuvre par le Bureau OMS Afro dans les 47 pays de la zone Afro.
BB (www.nigerfocus.com)