Niger: Les communautés de Ouallam s’engagent pour la paix.

Un document de huit pages qui détermine les termes de l’accord et en bas des signatures. Celles des représentants des différentes compsantes du département de Ouallam. Ce dimanche, la grande place de Tondikiwindi, localité située à environ 115 km au Nord de Niamey, refusait du monde. Chacun veut être le témoin de la signature de cet accord historique qui vient mettre fin à plusieurs décennies de conflits entre les communautés de la zone.

Nigerfocus le 6 juin 2023: Ce processus conduit en plusieurs étapes sous l’égide du Ministre de l’intérieur et de la Décentralisation et du gouverneur de Tillaberi avec le soutien du Centre pour le dialogue humanitaire (HD) à permis aux communautés de 4 communes de Ouallam, a savoir Ouallam, Dingazi, Simori et Tondikiwindi de faire l’analyse critique de la situation en vue de dégager les compris nécessaires pour vivre ensemble comme toujours.

Après des larges consultations avec l’ensemble des acteurs: groupes armés, communautés et la diaspora, les parties ont réussi à définir de manière consensuelle des compromis acceptebales pour tous et à concrétiser leurs engagements“, a déclaré Abdel Kader Sidibé, chef de mission de centre pour le dialogue humanitaire (HD) lors de la cérémonie de la signature.

Les compromis sont entre autres: la gestion des espaces de culture et de pâturage, la gestion de l’accès à l’eau, l’accès à certains marchés et la question sécuritaire aggravée par la présence des groupes armés terroristes et des . Situé au nord de Niamey, le département de Ouallam est confronté depuis les années 70 à une crise dûe gestion des ressources naturelles. Ce qui a exacerbé les relations entre les différentes composantes de la population. Et depuis pratiquement 2013, la crise sécuritaire est venue s’ajouter à celles déjà existantes et depuis les relations intercommunautaires ne font que se détériorées, laissant place a la mefiance et des accusations mutuelles….

Aujourd’hui s’ouvre un nouveau chemin pour les communautés du départment de Ouallam. Celui de la mise en oeuvre de leur accord“, a indiqué le chef de mission du centre pour le dialogue humanitaire.

Les termes de l’accord prévoient notamment les gestions des différends de manière graduelle allant de la négociation à l’implication des leaders religieux et coutumiers en passant par le comité de suivi.

Les parties mettront tout en oeuvre pour régler à l’amiable et par la négociation et le dialogue tout différend survenant entre elles, dans l’esprit de la coopération et d’amtié qui sous-entend le présent accord de paix“, indique un article de l’accord de paix.

Le chef de mission de HD Sahel lors de la signature de l’accord de paix de Ouallam (Photo: HD).
Le suivi de l’accord.

Pour la mise en oeuvre de cet accord, il est mis en place un comité de suivi de 27 membres venant des différentes communautés du département. Ce comité se réunit une fois par trimestre pour, entre autres, prévenir et gérer les différends entre les parties pouvant conduire au non-respect de cet accord et identifier au besoin les mesures additionnelles nécessaires au processus de réconciliation intercommunautaire.

Prenant la parole devant leurs communautés les signataires de l’accord ont promis de faire vivre cet accord. “Nous voulons la paix. Il faut que la population du Zarmaganda se soude pour la consolidation de la paix et pour un développement harmonieux de la zone. Ce travail est le nôtre. Nous devons faire un dépassement de soi pour nous accepter dans nos diversités socioculturelles“, a expliqué le représentant des chefs traditionnels du Niger.

Nous sommes prêts à accompagner cet accord de paix à travers les prêches et les conseils aux populations“, a promis pour sa part un leader religieux.

Le ministre de l’intérieur, Hamadou Adamou Souley lors de la signature de l’accord de paix de Ouallam (Photo: HI)

Intervenant en zarma, le ministre de l’Intérieur Hamadou Adamou Souley, a d’abord relevé les causes des différends entre les communautés et les mécanismes de prévention utilisés dans le temps pour leurs résolutions. Aussi il a appelé les populations du département à plus de cohésion afin de venir à bout des difficultés.

Si vous voulez le retour véritable de la paix dans votre zone vous devrez commencer par dénoncer les bandits qui sont dans cette zone“, a insisté le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, avant de promettre de de trabsmettre à qui de droit pour trouver des solutions rapides par rapport aux recommandations adressées à l’Etat .

Rappelons que le Centre pour le dialogue humanitaire a déjà organisé en janvier dernier les cérémonies de l’accord de paix pour les communautés de Banibangou dans la meme zone.

La photo de famille à l’issue de la cérémonie de signature de l’accord de paix de Ouallam. (Photo: HD)

BB (www.nigerfocus.com)