Sénégal : 20 pour le fauteuil présidentiel.

Le 25 février prochain, les électeurs sénégalais auront, pour la première fois depuis leur indépendance en 1960, à choisir entre vingt candidats à la présidentielle de 2024. Le conseil constitutionnel a validé samedi dernier les candidatures de 20 personnalités pour remplacer Macky Sall à la présidence de la république sénégalaise rejetant celle de Karim Wade le fils de l’ancien président du pays pour sa double nationalité.

Nigerfocus : Des 21 candidats retenus dont deux femmes (Anta Babacar Ngom et Rose Wardini) après l’épreuve du parrainage, seul Karim Wade, candidat du parti démocratique sénégalais (PDS), ne figure pas sur la liste définitive. Le dossier du fils de l’ancien président, Abdoulaye Wade, a été rejeté par la haute juridiction en matière électorale pour sa double nationalité.

Il reste que sa candidature a été déclarée recevable sur la foi d’une déclaration sur l’honneur inexacte“, a motivé la juridiction constitutionnelle.

Ne sera pas également au départ, le principal opposant à Macky Sall, Ousmane Sonko du Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Il a été rattrapé par sa condamnation à six mois de prison avec sursis dans l’affaire de diffamation l’ayant opposé au ministre Mame Mbaye Niang.

Parmi les prétendants à la succession de Macky Sall, il y a l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, Bassirou Diomaye Faye, Secrétaire général de l’ex-Pastef (Patriote africain du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, parti dissous) de l’opposant Ousmane Sonko (tous deux en prison) ; Mouhamed Boun Abdallah Dionne, ancien premier ministre du président Macky Sall entre 2014 et 2019, Amadou Ba, actuel premier ministre et candidat de la majorité, Idrissa Seck arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2019.

Pour cette présidentielle, la 13ème depuis l’indépendance du pays, 93 dossiers de candidatures avaient été reçus à la date du 26 décembre 2023.  Seuls 21 échapperont au filtre du contrôle des parrainages effectué par le Conseil constitutionnel.

Au Sénégal, pour être candidat, le parrainage a été adopté comme premier tri. Il y a le parrainage citoyen où le candidat doit recueillir un minimum de 0,6 % et un maximum de 0,8 % des électeurs inscrits sur le fichier électoral. Le parrainage par des élus locaux ou députés, le candidat doit avoir la signature de 8% des députés composant l’Assemblée nationale soit 13 députés ou une liste de 20 % des présidents de conseil départemental et des maires sur l’ensemble du territoire national, soit 120 élus.

C’est en juillet dernier que Macky Sall a décidé de ne pas se présenter pour un troisième mandat malgré qu’une modification de la constitutionnelle le lui permet.

BB (www.nigerfocus.com)