Niger: le projet “Amélierons nos vies” appuie une dizaine d’écoles dans deux communes pour une cohésion sociale et un développment durable.

Le bilan à mi-parcours du projet montre des résultats satisfaisants dans le cadre de l’éducation pour une cohésion sociale dans les communes de Ouallam et de Tondikiwindi, région de Tillabéry.

Le projet « Améliorons Nos Vies !» T05-EUTF-SAH-REG-18-10 est un projet de renforcement durable de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et de la cohésion sociale des communautés rurales du Burkina Faso et du Niger financé par l’Union européenne à travers le Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique (FFU) pour une durée de 4 ans (16 juin 2020 – 15 juin 2024). Il est mis en œuvre par 9 ONG réunies en consortium dont 6 ONG du Burkina Faso que sont Progettomondo (PMM) en qualité de chef de file dans les deux pays, Fundacion Educacion y Cooperacion (EDUCO), Fedération Nationale Des Groupements NAAM (FNGN), Conseil Régional des Unions du Sahel (CRUS) Association fédérative des Organisations paysannes, SOS SAHEL International Burkina Faso (SOS SAHEL BF), Réseau Afrique Jeunesse (RAJ) et 4 au Niger que sont PMM, SOS Sahel International Niger (SOSSIN), Cooperazione Internazionale (COOPI), Comitato Internazionale Per Lo Sviluppo Dei Popoli (CISP).

Le projet ANV a pour objectif d’améliorer les conditions de vie, la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et face aux conflits et la cohésion sociale des populations vulnérables dans les régions les plus fragiles de 13 communes du Burkina Faso et 2 du Niger et aussi d’appuyer les communautés et institutions locales dans la prévention des conflits et le renforcement de la cohésion sociale.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ANV au Niger, la coordination du projet a organisé un atelier de restitution et de capitalisation des parcours d’éducation à la citoyenneté active dans les communes de Ouallam et Tondikiwindi le mercredi 31 mai 2023 dans la salle de réunion de l’hôtel Arc-En-Ciel de Niamey.

Cet atelier avait pour objectif d’évaluer à mi-parcours du programme l’impact sur les bénéficiaires mais aussi et surtout échanger suggestions et recommandations en vue d’améliorer les stratégies d’implémentation des phases suivantes.

Les interventions des responsables du projet lors de l’atelier (Photo: ANV)

De prime abord, c’est le Coordinateur du Projet M. Marco Lombardo qui a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à tous les participants tout en les remerciant pour leur dévouement pour la réussite de ce projet, il a ensuite rappelé les domaines d’intervention de l’ONG PROGETTOMONDO au Niger et a sollicité la participation active et effective de tous les participants afin d’apporter leurs contributions pour le bon déroulement des activités.

Peu après, c’était au tour de M. Ibrahim Acharide, chargé de projet ANV de faire un rappel sur les objectifs du projet Améliorons Nos Vies, le programme didactique et ses objectifs, la structuration du programme ainsi que les actions et les unités d’enseignements du parcours éducatif.

Cet atelier a connu la participation de 10 écoles primaires des communes de Ouallam et Tondikiwindi dont 5 écoles pour chaque commune et étaient présents à cet atelier 10 enseignants, 10 directeurs d’école, 2 conseillers pédagogiques, 2 inspecteurs départementale, 2 cadres de la Direction du Curriculum et des Langue Nationales (DCLN) du Ministère de l’Éducation Nationale, l’équipe du projet et l’experte jeunesse ANV venue du Burkina Faso.

Une participante prenant a lors lors de l’atelier (Photo: ANV)

Un plateau de discussion a été ouvert pour recueillir le retour des expériences dans la mise en œuvre des activités du parcours éducatifs par les enseignants et les inspecteurs, il en ressort que les modules enseignés ont permis aux élèves de comprendre les valeurs de la paix, de renforcer le dialogue entre eaux, de se redécouvrir, de développer en eux la confiance en soi et en autrui mais aussi de redorer le tissu social entre élèves et entre élèves et enseignants.

A en croire les propos de M. Alhassane Harouna, Directeur de l’Ecole Primaire de Sargane « l’implémentation du programme didactique a permis aux élèves de renforcer la cohésion sociale, le dialogue, l’esprit d’équipe et la collaboration. Dans ma classe, après quelques séances de jeux, les élèves ont eu l’initiative de cotiser pour acheter un ballon afin de passer du temps ensemble. Chose que je n’ai pas refusé car cela m’a ébloui de constater qu’à travers ce programme les enfants ont pu développer une confiance mutuelle et renforcer la cohésion sociale ».

L’experte ANV (micro) venue du Burkina Faso lors de l’atelier (Photo: ANV)

Au total, 20 enseignants ont été formés, 02 inspections impliquées pour les deux communes d’intervention du projet, 10 écoles primaires touchées, 818 scolaires de 07 à 12 ans touchés dont 478 filles et 340 garçons soit un total de réalisation de 36,40% et 152 sessions d’implémentation soit 36,20% des sessions prévues.

Cependant quelques défis tels que la difficulté dans la communication avec les élèves, l’insuffisance des horaires d’implémentation ont été constatées.

Des suggestions et recommandations ont été formulées pour permettre l’amélioration et faciliter les enseignements des modules à venir. De ces suggestions et recommandation, on peut retenir entre autres, l’implication des enseignants n’ayant pas bénéficié du projet, l’augmentation du nombre d’élèves et de classes afin de bénéficier du projet, l’adaptation des modules dans le curriculum scolaire et le rallongement des activités aux autres régions du pays.

Par conséquent, se félicitant du souhait général d’étendre la portée de cette activité, le personnel du projet et les partenaires impliqués ont renouvelé leur engagement à poursuivre cette collaboration fructueuse avec la réouverture des écoles.

L’intervention des participants lors de l’atelier (Photo: ANV)