La crue exceptionnelle du fleuve consécutive aux fortes précipitations enregistrées dans plusieurs ont occasionné des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts. Les députés de l’opposition de Niamey et de Tillabéry (les régions les plus touchées) estiment que le gouvernement n’a rien fait.
Nigerfocus le 2 octobre 2020 : Treize députés de l’opposition de régions de Niamey et Tillabéry ont, dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, interpellé le gouvernement sur « le manque d’anticipation » et de « refus de porter assistance » aux populations victimes des inondations.
« L’absence d’anticipation et de prise en charge de ces évènements dramatiques qui est une faute politique et morale condamnable et impardonnable n’est pas la pire chose que nous dénonçons aujourd’hui, mais l’impression d’un refus délibéré de porter assistance à toutes ces populations laissées à elles- mêmes, sevrées de tout soutien de l’Etat dans des moments extrêmement difficiles. », ont martelé les signataires de la lettre ouverte.
Pourtant depuis le début des inondations, le gouvernement s’est mobilisé à travers notamment le déplacement du Président de la république à la Rive droite et à Saga où la crue exceptionnelle a fait d’énormes dégâts sur les productions agricoles et sur les habitats. Brigi Rafini, à qui est adressée la lettre s’est déplacé dans plusieurs communes de la région de Tillabéry.
Pour les parlementaires de l’opposition, « les bilans de principe et autres déclarations d’intention doivent laisser la place à des actes concrets et salutaires pour nos concitoyens qui ne savent plus à quel Saint se vouer. ».
« De manière unanime, le constat est la démission totale des pouvoirs publics face au drame vécu par des nigériens durant de longs mois. Seule la générosité de certaines Organisations Non Gouvernementales et des bonnes volontés permettent à ces concitoyens de survivre tant bien que mal, dans des conditions d’humiliation qui jurent d’avec nos valeurs culturelles. », ont-ils estimé dans leur missive adressée au Premier ministre.
Les pluies exceptionnelles ont causé en 2020 plus de 70 pertes en vies humaines, plus de 300 000 personnes sinistres. Selon le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) les inondations ont causé la morte à 112 personnes et affecté 700 000 au Niger et au Tchad.
Balima Boureima (www.nigerfocus.com)