Cinéma: Niamey accueille la troisième édition de la semaine du cinéma africain.

Depuis ce samedi et jusqu’au 6 mai prochain, la capitale nigérienne va vivre au rythme de la semaine du cinéma africain avec la projection des films long et court métrage au niveau du village du festival, la formation des professionnels du septième art lors des masterclass.

Nigerfocus le 30 avril 2023: Le clap départ de cette semaine a été donné par un responsable du ministère de la Tourisme et de la culture qui a rappelé la place qu’occupe la culture en général et le cinéma en particulier dans le programme du gouvernement. Il a ainsi rappelé la mise en place d’un fonds national pour le financement de la culture au Niger.

Dans son intervention, il a aussi rappelé la place du Niger dans le développement du cinéma africain avec les activités d’Oumarou Ganda dont un monument a été érigé au niveau du Fespaco à Ouagadougou.

Le moment fort reste la présentation des trois égéries qui sont sur l’affiche de cette troisième rencontre du cinéma africain de Niamey. Trois actrices qui viennent du Burkina Faso (Eleonore Kocty), du Cameroun (Aissatou Njayou) et du Niger (Hadiza Hamza). C’est la réalisatrice nigérienne, Aicha Macky, ancienne égérie qui a eu la privilège de les préséenter au public.

Dans son intervention, elle a aussi a fait le parcours du ce rendez-vous du septième art africain et son apport dans la formation et la production des oeuvres cinématographiques.

J’ai été contactée pour la première fois par un Nigérien pour avoir des conseils mais aussi de l’aide. Je lui ai donné des contacts de mon carnet d’adresse” a indiqué la réalisatrice des films “Zinder” et “l’arbre sans fruit” qui ont remporté plusieurs prix dans les différents festivals tant africain qu’international.

Au niveau des résultats, Aicha Macky a estimé que trois jeunes réalisatrices ont eu des bourse qui leur ont permis de produire des films.

Pour délégué général du cette rencontre des cinéastes africains, Abdramane Aziz Sanfo, avec “cette troisième édition, nous pouvons dire que nous avons reçu à poser une nouvelle base pour le développement du cinéma nigérien et pourquoi pas africain”.

Nous avons prévu des projections dans différents points de la ville afin que tous ceux qui désirent voir les films de bonne qualité puissent aller les voir pendant toute la semaine“, a-t-il indiqué.

Selon les organisateurs, le marché du cinéma africain est actuellement dominé par Nollywood (Nigéria) et l’Afrique du Sud, soit environ plus de 100 millions de dollars de recettes de box office, ce qui ne représente que 5% pour tout le continent. La situation du cinéma en Afrique francophone quant à elle s’est dégradée ces dernières années.


Selon toujours les organisateurs “la baisse de production de films de qualité dû au déficit du financement, le manque de formation et de subvention ainsi que la distribution et le piratage des œuvres cinématographiques” sont à l’origine de cette situation.
Aussi, cette semaine se veut un espace de formation pour les jeunes mais aussi pour les professionnels à travers l’organisation des masterclass et la recherche des financements. Il est également prévu un marché du cinéma africain.

Pour ce festival non compétitif, 13 films court-métrages et 7 long-métrages seront proposés au public. Un public qui a eu droit à la projection de “Super Wouman” du Togolais Julio Teko et “L’envoyée de dieu” de la nigérienne Amina Abdoulaye Mamani.

Cette rencontre a été initiée par le Burkinabé Abdramane Aziz Sanfo et le Camerounais Hervé ‘’HTB’’ Moukoko. Ils ont mis en place une société de production appelée Undercover Brothers Intertament.

BB (www.nigerfocus.com)