Burkina Faso : le parti de Blaise Compaoré appelle à lever sanctions contre le Niger.

Au Burkina Faso, les partis politiques appellent à lever les sanctions contre le Niger. Dans un communiqué le CDP qui a été au pouvoir jusqu’en 2014 invite aussi la Cédéao à ouvrir des dialogues avec les Etats membres de l’Alliances des Etats du Sahel (AES).    

Nigerfocus le 22 janvier 2024 : Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboigo (en photo), a appelé la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à lever les sanctions contre le Niger, dans un communiqué dans la presse locale burkinabè ce mercredi 21 février 2024.  

« Lever les sanctions contre le Niger sera perçu comme un signe de la grandeur d’esprit et de solidarité retrouvée pour le bien-être des populations car cela permettra au peuple nigérien ainsi qu’aux ressortissants des autres pays qui y vivent de retrouver des conditions de vie plus décentes“, a écrit le président du parti de Blaise Compaoré évincé du pouvoir le 31 octobre 2014 par un soulèvement populaire.

A la suite du coup d’Etat qui a déchu Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de la Cédéao a adopté le 30 juillet à Abuja, des sanctions contre le Niger. Des mesures qui vont de la fermeture des frontières au gel des avoirs financiers des entreprises et de l’Etat du Niger.   

Cependant, regrette le président de l’ancien parti au pouvoir au Burkina Faso, si les sanctions prises étaient dissuasives et visaient à un retour de l’ordre constitutionnel au Niger, les conséquences sont sans commune mesure sur les populations nigériennes à qui ces sanctions sont imposées rendant ainsi les conditions de vie intenables.

« Lors de mon dernier séjour au Niger et qui a duré quatre-vingt-seize heures en ce mois de février 2024, j’ai pu toucher du doigt le quotidien des Nigériens et des ressortissants des autres pays qui y vivent et a mesuré l’ampleur de ces sanctions sur des populations désemparées », a déploré Eddie Komboigo.

Ce communiqué intervient à quatre jours de la tenue d’un sommet extraordinaire qui sera consacré sur la situation au Niger. Eddie Komboigo invite les chefs d’Etats à se pencher sur le cas du Niger afin « de lever purement et simplement toutes les sanctions prises à l’encontre dudit pays dans l’objectif de soulager les populations meurtries, subissant déjà les conséquences humaines, humanitaires et économiques déplorables de cette guerre lâche et perfide imposée par les groupes armés terroristes ».

Depuis 2018, le CDP n’a eu de cesse d’interpeller, à travers des communiqués et des conférences de presse, la communauté internationale et les partenaires techniques et financiers, multilatéraux et bilatéraux d’apporter leur soutien réel aux pays en proie aux attaques terroristes pour vaincre cette hydre autrice de nos malheurs.

« Ces appels n’ont malheureusement pas été entendus tels que souhaités », a-t-il rappelé.

Le CDP et son président ont invité les États membres de la CEDEAO à intensifier le dialogue avec les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour sauvegarder les intérêts supérieurs des peuples de la sous-région.

BB (www.nigerfocus.com