Paludisme : Une nouvelle combinaison pour lutter contre la maladie

Il s’agit du KAF 156. Une combinaison développée par la société pharmaceutique Novartis. Les essais cliniques, d’un montant de 10 millions d’euros, sont financés par partenariat entre l’Europe et les pays en voie de développement pour les essais cliniques (EDCTP) à travers le projet « WANECAM 2 » pour une période cinq ans.

Nigerfocus le 20 avril 2019 : C’est la société pharmaceutique Novartis qui a été choisie pour conduire le développement les essais cliniques sur la nouvelle combinaison antipaludique KAF 156. Il est accompagné dans ce projet WANECAM 2 de dix établissements universitaires, et un partenariat à but non-lucratif dont l’objectif est de favoriser le développement de nouveaux médicaments (Medicines for Malaria Venture).

Cette nouvelle combinaison antipaludique, KAF156 (ganaplacide) et luméfantrine, est à prise unique quotidienne. Le composé KAF156 a démontré qu’il avait le potentiel de traiter le paludisme résistant et pouvait être administré sous la forme d’une dose unique.

 « Nous apprécions sincèrement cette décision prévoyante de la part de l’EDCTP qui nous permet d’instaurer une collaboration novatrice entre les secteurs public et privé visant à encourager à la fois le développement du KAF 156 et à renforcer les capacités des sites africains participants à mener des essais cliniques de qualité, » a déclaré Dr David Hughes, responsable international sénior des programmes anti-infectieux chez Novartis.

Selon un communiqué de presse conjoint, l’objectif est de faire progresser le développement d’une nouvelle thérapie antipaludique indispensable, tout en renforçant les capacités de développement d’essais cliniques en Afrique. Cette combinaison est l’un des sept antipaludiques en phase finale à être développé par MMV dans le cadre de plusieurs partenariats.

Selon les statistiques en 2017, la mortalité liée au paludisme avait diminué de plus de moitié en Afrique sub-saharienne, par rapport au début du siècle, grâce à une meilleure prévention, principalement par l’utilisation de moustiquaires et un traitement amélioré basé sur des ACT.

Cependant, cette même année, plus de 400 000 personnes sont décédées pour des raisons liées au paludisme, principalement de jeunes enfants âgés de moins de cinq ans. Le plus récent Rapport Mondial sur le Paludisme 2018 a confirmé une stagnation des progrès réalisés dans le cadre de la lutte contre le paludisme, pour la deuxième année consécutive.