Niger : le cinéma, outil de lutte contre les violences basées sur le genre

Organisé dans le cadre de la deuxième édition de la semaine du cinéma africain, un panel sur « Les violences basées sur le genre et les stéréotypes du genre dans le cinéma », a regroupé outre les professionnels du cinéma mais aussi les responsables des organisations impliqués dans la lutte contre les violences basées sur le genre.  

Nigerfocus le 29 mars 2022 : Prenant la parole en premier Anifa Soumana, d’ONU Femmes a indiqué que 38,2% femmes sont violentées en 2015.

« La région de Maradi et de Zinder ont été identifiés comme les régions où les femmes sont plus violentées par les hommes dans la première enquête nationale de violence basée sur le genre de 2015. », a-t-il expliqué.

Un chiffre qui n’a pas beaucoup changé puisqu’une autre enquête publiée en 2021 montre que la prévalence globale des Violences basées sur le genre au cours de la vie est de 29,0% soit respectivement 38,2% chez les femmes et 16,3% chez les hommes selon, l’étude sur l’ampleur et les déterminants des violences basées sur le genre réalisée en 2021.

C’est pourquoi Takoubakoye Aminata Boureima, a seconde paneliste, estime que le cinéma a un rôle à jouer dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes.

« Le cinéma est un instrument majeur d’influence pour la société, il permet de déconstruire les stéréotypes », a martelé l’ancienne ministre de la communication.

Il faut « encourager les acteurs du cinéma que ce soit pour les films documentaires ou les films fictions, à avoir la responsabilité de promouvoir des valeurs sociales positives qui impacteront très certainement dans l’avenir de nos sociétés, dans l’avenir de la jeunesse africaine. », préconise Mme Takoubakoye.

Peu avant l’entame de ce panel, dans le discours l’engagement la première dame à soutenir cette activité et toute autre dans la lutte contre les violences basées sur le genre a été réaffirmé par le représentant de la fondation.

« Ce thème figure en priorité dans le plan stratégique de la fondation Noor qu’elle [première Dame] dirige, et qui ambitionne non seulement de soutenir tout le réseau d’acteurs et coalition du Niger et en Afrique mais aussi d’accompagner les victimes. », a promis son représentant.

Le panel a pris fin avec la remise des kits de production offert par ONU femme à Maimouna Oumarou Garba pour son film les pages de la vie et Balkisssa Aboubacar kossoukoy pour son film la belle de nuit, des jeûnes réalisatrices.

CP/bb (www.nigerfocus.com)