Procès coup d’Etat manqué : Salou Souleymane se défend d’être l’instigateur

Le procès des personnes impliquées dans le coup d’Etat manqué de décembre 2015 a repris ce mardi avec en toile de fonds l’audition des prévenus. Un à un ils sont tous passés devant les 4 juges du tribunal militaire. Pour ce premier passage, le président du tribunal s’est penché sur la personnalité des prévenus.

Nigerfocus le 24 janvier 2018 : L’ancien chef d’Etat major de Salou Djibo (chef de la junte militaire qui a renversé le régime de Tandja en 2010), le Général Salou Souleymane a nié devant les juges du tribunal militaire d’être l’instigateur du coup d’Etat manqué de décembre 2015 au cours duquel les putschistes avez voulu attenter à la vie du président selon l’accusation.

« Ce régime est mon régime » a déclaré devant l’assistance l’inspecteur général de service au ministère de la défense à l’époque des faits. « Je ne peux jamais attenter à ce régime. Je sais ce que j’ai fait à ce régime » a-t-il poursuivi.
Le général de l’armée de l’air a comparu sans une partie de ses avocats. Ces derniers ont quitté le procès car ils estiment que les textes législatifs sur le tribunal militaire sont « inconstitutionnels ».

Le procès qui va se poursuivre aujourd’hui, se tient malgré les avocats qui ont soulevé à l’ouverture de des exceptions.

Ils ont ainsi demandé et obtenu la récusation du général Walli Karingama. Pour cela ils ont évoqué les dispositions du code du tribunal militaire. Ils ont également demandé le témoignage sous serment des personnalités comme le chef d’état-major des armées au moment des faits le chef d’état-major particulier du chef de l’Etat, son directeur de cabinet et le patron du contre-espionnage.

Treize personnes dont le fils de Salou Souleymane (le seul civil) comparaissent dans ce procès a fait couler tant de salive que d’encre.