Hama Amadou devenu citoyen ordinaire au Niger

Hama Amadou, président du Mouvement démocratique nigérien (MODE/FA Loumana), ancien président de l’Assemblée nationale a perdu son statut de député national suite à l’arrêt de la Cour constitutionnelle en date de 19 juin 2018.

Nigerfocus le 20 juin 2018 : Après Abdou Labo, ancien ministre de l’agriculture et de l’élevage, c’est au tour de Hama Amadou de subir les conséquences de la nouvelle loi électorale adoptée en juillet 2017. Tous ont été impliqués dans l’affaire dite des bébés importés du Nigéria pour complicité. Leurs femmes ont été accusées de supposition de bébés. Tous ont été condamnés à un an de prison ferme.

A la différence d’Abdou Labo, Hama Amadou n’a pas purgé sa peine et a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Hama Amadou qui vit en exil en France a d’ailleurs entamé de procédures au niveau international avec son procès qui est attendu le 3 novembre 2018 à Abuja au niveau de la Cour de Justice de la CEDEAO.

C’est en application du nouveau code électoral qui dispose que « Tout député dont l’une des conditions d’inéligibilité est établie en cours de mandat ou qui est frappé d’une condamnation emportant déchéance, est déchu de plein droit de sa qualité de membre de l’Assemblée nationale. (…)» que l’ancien président de l’Assemblée nationale du Niger (2011-2013) perd son siège de l’Assemblée nationale. Un siège qu’il n’a d’ailleurs jamais occupé depuis son élection en mars 2016 à la suite des élections générales. Le président vit en exil en France depuis son évacuation sanitaire.

Avec cet arrêt de la Cour constitutionnelle, Hama Amadou ne peut faire aucun recours puisque ses décisions de la gardienne de la Constitution ne sont susceptibles d’aucun recours.