Signature de convention, panel sur l’assurance islamique et le waqf et la situation de finance islamique dans le monde étaient de l’Assemblée générale ordinaire de l’Association nigérienne pour la promotion de la finance islamique (Anefi).
Nigerfocus le 12 juillet 2020 : Le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Niger (Ccin) Abdoulaye Djada et le président de l’Association nigérienne pour la promotion de la Finance islamique (Anefi), Amadou Issa Garba ont signé ce samedi 11 juillet 2020, une convention de partenariat pour le rayonnement de la Finance islamique (Fi) au Niger en marge de la tenue de l’assemblée générale de ladite association.
« Devant la faillite de l’industrie financière traditionnelle, la Finance islamique est devenue le seul salut pour les pays pauvres mais également pour les plus démunis. », a déclaré le vice-président de la Ccin.
Il est prévu dans cette convention de partenariat, entre autre des échanges d’expérience entre les deux institutions pour le rayonnement de la Fi.
« Le Niger, avec une population estimée à 23 millions et près de 98% de musulmans, pourrait devenir avec le temps, un Hub de la Finance Islamique en Afrique de l’Ouest. », a estimé pour sa part Amadou Issa Garba, président de l’Anefi.
Selon une étude réalisée en 2012, le Pew Research Center classe le Niger en 5ème position mondiale des pays favorables à l’application de la sharia (86% de sa population favorable selon l’étude).
« Sur le terrain, les acteurs aussi bien techniques que financiers s’y mettent pour le rayonnement de la finance Islamique. », a expliqué le président de l’Anefi.
Aussi le président de l’ANEFFI de souhaiter voir « dans chacune de nos institutions bancaires et de micro finance, la disponibilité des produits financiers islamiques donnant ainsi le choix à la population d’être en conformité avec leur foi et leur éthique. ».
Le développement de la Fi dans le monde.
A en croire le rapport global sur le marché de l’économie islamique, on dénombre en 2018 près de 1400 institutions de la Fi à travers le monde. « Contrairement à ce que pense certaines personnes, la finance islamique n’est pas seulement une affaire des musulmans, elle est présente aujourd’hui dans les quatre coins du monde. En Malaisie, par exemple, où la finance islamique est assez développée, la clientèle non musulmane représente 52% des clients des institutions de la finance islamique (Ifi) (Mosab Tabash, 2017). », a estimé Amadou Issa Garba.
En Afrique, la Fi, est portée par plusieurs pays. Le soudan est un exemple avec un système financier complètement islamique. Ces cinq dernières années, les pays Maghrébins se sont plus faits remarqués à travers des reformes facilitant l’exercice de l’activité financière islamique. L’Afrique du Sud, le Nigeria, Le Sénégal, la Tanzanie et la Cote d’ivoire sont aussi cités comme d’autres exemples en Afrique.
Dans l’espace UEMOA, les instructions publiées en Mars 2018 par la BCEAO, ont donné « une nouvelle direction et orientation au développement de la Finance Islamique. ».
La publication en Octobre 2019 du règlement 003 relatif à l’assurance islamique dans la zone CIMA est un pas de géant vers des offres de produits 100% conformes.
« D’autres défis comme celui de la main d’œuvre ou même de la communication peuvent être relevés grâce l’offre de formation dans le domaine, notamment du côté de l’Université Islamique au Niger, du Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion, de l’IIFIG du Burkina Faso, et des autres centres de certification. », a estimé le président de l’Anefi.
L’Assemblée générale ordinaire a été l’occasion de suivre un panel sur le waqf et sur le takaful (assurance en Fi). Elle a été également l’occasion pour les membres de faire le bilan des activités au cours de la l’année dernière.
Balima Boureima (www.nigerfocus.com)