Agriculture : L’Afrique célèbre les chercheurs.

C’est une cérémonie en grande pompe qui a été organisée ce jeudi 26 mai 2022 à Nairobi au Kenya pour célébrer mais aussi écouter ces histoires atypiques des chercheurs africains dans le domaine de l’agriculture. Pendant deux heures d’horloge, en présentiel et en visioconférence, les participants ont écouté la vingtaine de scientifiques dans plusieurs domaines en lien avec l’agriculture.   

Nigerfocus le 27 mai 2022 : C’est le premier événement, organisé par l’organisation African Women in Agricultural Research and Development (AWARD) qui a permis aux scientifiques de présenter les résultats portés sur un large éventail de sujets, notamment la gestion de la fertilité des sols, l’expansion de la culture des noix de cajou, le rôle de la génétique dans l’agriculture, l’élimination des maladies du manioc ainsi que le rôle de la télédétection et de la cartographie dans l’agriculture.

« En tant que chercheurs africains, nous devons nous concentrer sur la recherche de solutions aux problèmes qui nous touchent »,  déclare Kouadio Kouakou Christelle Marina, de Côte d’Ivoire. Ses recherches portent sur les effets bénéfiques de l’enrichissement des farines de céréales et du manioc fermenté.

Moussa Kante, du Mali, a axé ses recherches sur la mise en place d’un réseau de chercheurs travaillant sur le manioc, afin d’aider les producteurs à créer des organisations commerciales communes.

Sarah Edore Edewor, du Nigéria, a présenté ses travaux axés sur l’examen des dimensions de genre de la propriété foncière et des droits de propriété.

« Cette recherche est opportune car l’accès et la propriété des terres sont limités et le régime foncier et les droits de propriété sont susceptibles d’affecter l’adoption des technologies agricoles » a-t-elle déclaré.

L’Afrique de l’Ouest était représentée par des scientifiques de Côte d’Ivoire, du Bénin, du Mali, du Nigeria, du Burkina Faso, du Togo et du Sénégal.

Des bourses pour la recherche

Dans un communiqué de presse publié à l’issue de la cérémonie, Les chercheurs africains sont membres de One Planet Fellowship qui est une initiative de 20 millions de dollars lancée par AWARD et la Fondation Agropolis avec le soutien de la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF), de la Fondation BNP Paribas (France), de l’Union européenne et du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada, qui vise à soutenir la recherche sur l’adaptation au changement climatique.

La bourse vise à créer un réseau dynamique, hautement connecté et intergénérationnel de scientifiques africains et européens de premier plan, équipés pour mener des recherches de nouvelle génération visant à aider les petits exploitants agricoles africains à s’adapter au changement climatique.

Annoncé lors du One Planet Summit en 2017, et depuis 2008, AWARD s’efforce, par le biais de bourses de deux ans adaptées à chaque cas, de renforcer les compétences en matière de recherche et de leadership des femmes africaines dans le domaine des sciences agricoles, afin de leur permettre de contribuer plus efficacement à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne.

Les participants à cet événement de conte historique provenaient de divers pays du continent, tels que le Kenya, l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Burkina Faso, la Tanzanie, le Malawi, le Togo, le Bénin, la Zambie, le Sénégal et le Mali.

AWARD œuvre en faveur d’une prospérité inclusive et axée sur l’agriculture en Afrique, en renforçant la production et la diffusion d’une recherche et d’une innovation agricoles plus sensibles à la dimension de genre.

« Nous investissons dans les scientifiques, les instituts de recherche et les entreprises agroalimentaires africains afin qu’ils puissent proposer des innovations agricoles qui répondent mieux aux besoins et aux priorités d’une diversité de femmes et d’hommes dans les chaînes de valeur agricoles africaines. », explique le communiqué de presse.

BB (www.nigerfocus.com)